7 octobre - 14 octobre 2017 Le Mistral annoncé est moins fort que prévu. Mon ancre ne s’en plaint pas. Deux jours que mon équipage se repose. « Oh les gars faudrait rependre la route quand même ! » 7Le vent est bien établi. Quinze à vingt nœuds d’Est , c’est presque parfait ! Allant dans la Rade de Toulon on va l’avoir dans le pif. Notre mouillage donnant vers le large et étant libre de tout navire aux alentours, on tente un départ à la voile. Wohhh … les oufs ! Grande voile hissée , je remonte par petits bords le vent afin de soulager mon guindeau. Ca se passait plutôt bien jusqu’à qu’un bout du fond vienne se prendre dans mon ancre ! Et il a l’air bien tenace ! Rrrhhh …. C’était presque un sans faute ! Pile à ce moment là, un navire toutes voiles dehors passe 50 m derrière moi. Bon on va pas se mettre en galère, on démarre le pot pot pot….et on assure nos arrières. On redescend l’ancre, on avance un peu, on l’a remonte et tout rentre dans l’ordre. Allez c’est parti pour un bord de travers, la houle cassée par la presqu’île de Giens m’offre un plan d’eau plutôt lisse. Je glisse à vive allure. On est samedi , il y a du monde dans la rade. Je ne suis plus habitué à toutes ces routes qui se croisent. La passe entre L’île du petit Langoustier et L’île du grand Ribaud se fait sur la même amure. Pour une fois qu’ils calculent bien leur coup ! La presqu’île ne nous abrite plus, la houle grossit et semble atteindre un bon mètre. Ca nettoie mon pont et ma quille frétille. La rade de Toulon est immense. Un ferry croise notre route, on se sent tout petit. Mon équipage décide de rejoindre le port de St Mandrier, le jour commence à tomber et rejoindre le port de Toulon serait bien plus long. On est samedi et bien evidemment la capitainerie ne répond pas. Au pire s’il n’y pas de place, un mouillage est possible devant le port. Sachant que ma Capitaine part le 9 octobre pour 5 jours à Toulouse, ce serait chouette d’avoir une place au port, y a des bricoles à me réparer. La zone portuaire entre St Mandrier et Toulon est parsemée de vieilles digues ainsi que de vieux navires militaires abandonnés . C’est étrange de longer ces anciens vaisseaux de guerres dégoulinant de rouille. Ils sont posés là depuis tellement longtemps qu’ils sont mentionnée sur la carte marine ! Ils servent entre autre à délimiter les zones militaires et surement à des exercices d’entrainement. On rentre dans le port jeter un œil. L’approche doit se faire dans un faible périmètre, notre tirant d’eau ne permettant pas de grande escapade portuaire. Ca tombe bien, nous voici à peine rentrés que sur notre droite un ponton flottant libre de tout navire nous siffle gaiement. L’appontement se fait proue à quai, poupe à quai ma quille aurait pu talonner. Me voici donc là pour 7 jours entre homme avec mon Commandant. Ces jours dans la rade on été l’occasion de visiter Toulon et St Mandrier ainsi que réparer mon rail d’écoute. La navette entre les 2 ports ,sans être chère ( 2euros ), est vraiment appréciable . Pour ce qui est de la partie du rail cassé, il a fallu le redresser. Et l’aluminium chauffé plusieurs minutes au chalumeau ça devient mou pendant quelques dizaines de minutes et donc redressable. Un bon marteau, un tube pour faire levier et le tour et joué. Parfait ! Il faut s’avoir que sur le Brise de Mer 38, les rails d’écoutes sont soudés à différents points sur toute la longueur. Après réflexion, mon Commandant ne va pas ressouder mais plutôt percer et boulonner. Il me semble que cette option permet une plus grande solidité surtout avec une contre plaque. L’étanchéité est faite au Sika. L’isolation entre les vis inox et le rail ou le pont est réalisé avec de la gaine thermo sur la vis et des rondelles plastiques. Au final dans tout ça, le plus pénible consiste à définir et à découper la zone du plafond sous le pont. Sans parler du nettoyage… Le résultat finale est une réussite avec un rail à nouveau fonctionnel. Le 13 octobre Aude revient à bord. Son frère Hugo à réussi sa thèse avec brio.
Le soir même nous accueillons Marc et Raïma, des amis de Mayotte à la recherche de leur nouveau voilier. Ayant passé de nombreuse année à bord d’Aurora entre la Nouvel Zélande et Mayotte ils ont décidé de passer le cap et pour eux ce sera un cata cette fois. Et comme dit Raïma ce sera le cata du tour du monde, mais le tour du monde le plus lent ! Venant d’un Mahoraise c’est pas très étonnant ! ;-) Marc, photographe de métier, présente ces photos sur son site www.photo-sousmarine.com. Jetez y un œil, ca vaut le détour ! Merci de nous suivres, laissez des commentaires et bon vent !
2 Commentaires
Suis ravie de lire votre petit reportage sur des lieux de mon enfance ou j ai navigué .passe mon permis bateau à la capitainerie de Toulon et fais de multiples aller retour Toulon corse Sardaigne baléares etc en voilier en bateau à moteur jamais lassée de cette mer au carectere changeant
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kawâne
28/2/2018 10:19:57
C'est un regal pour nous aussi de faire partager ces moments ! Certains de ces lieux ont egalement ete decouvert durant notre enfance par la terre, aujourd'hui c'est avec un autre regard qu'on les redecouvres. :-) Mais sans jamais perdre nos reves d'enfant !
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