3septembre au 12 septembre 2017 Cet interlude métropolitain offre à mon équipage de bons moments. C’est court 2 jours, mais ça leur permet de profiter de la famille et bien sur du mariage. Quand le port est à 60 euros la nuit et que tout les autres ports talonnent ces tarifs, on comprend de suite la nécessité de ne pas trop tarder… Au passage, il parait que la musique écrite par mon Commandant et ma Capitaine fut un succès auprès des mariés. Et pourtant c’était pas gagné … ! Dimanche 3 septembre, ils pointent le bout de leur nez. « Vous avez l’air un peu claqués les amis ? Tu m’étonnes Kawâne, on manque carrément de sommeil, mais on compte sur toi pour assurer le temps qu’on se repose! » Le lendemain, je me déplace vers un mouillage à proximité de Leclerc. Il s’avère que ce n’était pas vraiment une zone pour poser l’ancre, après deux jours sur site on nous a gentiment demandé de nous déplacer, il paraitrait qu’on soit à proximité de conduites de gaz … oups. Ca tombe plutôt bien, il est temps pour nous de reprendre le large. Le vent est clément. Un beau force 3 nous extrait de la baie. Un bord de près nous emmène jusqu’à la pointe de Capu di Muru. Passé ce cap, c’est par une allure de bon plein et une moyenne de 6 nœuds qu’on rejoint Bonifacio. La mer forci en fin d’après midi, ça me fait du bien de me dégourdir les voiles. Mon étrave monte, redescend, franchit les vagues. C’est rigolo ! Bonifacio se rapproche.On continuerait presque tellement on est bien. L’entrée de la calanque de Bonifacio est bien marquée par le phare de la Madonetta. Le passage peut paraitre étroit et de chaque coté les falaises sont immense. On passe devant la cala di l’Arinella pour ensuite approcher la cala di la Catena. C’est ici que des corps morts aménagés nous attendent. Seulement, il en est tout autrement. L’amarrage consiste à reculer le plus possible vers des anneaux fixer dans la falaise pour dans un premier temps frapper l’amarre au vent et ensuite récuperer la pendille à frapper sur le taquet avant. Facile à dire, mais pas à faire. Des rafales s’engouffrent allègrement dans la calanque ce qui n’arrange absolument pas les choses. La capitainerie absente au bataillon (oui il était 17H.. !), on fait des ronds dans l’eau dans l’attente d’une âme charitable. Deux allemands sur leur youyou se pointent au bout d’une minute. Ils tombent à pique et en plus ils sont charitables ! Amarré à coté de leur catamaran, leur aide fut très précieuse. Les deux jours passé à Bonifacio on été l’occasion pour mon équipage de se balader dans les ruelles ombragées de la citadelle, de découvrir des panoramas à couper le souffle le long des remparts, de déguster des cannellonis au Brocciu, des plats à base de sanglier et de se rafraichir à la Pietra. Et aussi de faire un peu de shopping, mais Corse le shopping..! On a même eu droit à un feu d’artifice pour la fête de la Nativité de la Vierge qui a été sacrée reine de la Corse en 1735. Le séjour Bonifacien prend fin, on est le 9 septembre et il est temps de s’abriter dans l’est de l’ile afin de laisser passer un gros coup de mistral. Mes équipiers hissent mes voiles. Suite à un problème dans l’enrouleur de génois, ils remplacent celui-ci par le solent. En fait, depuis quelques navigations mon génois s’enroule très difficilement d’où cette décision. On apprend par la suite que si jamais il est vraiment impossible d’affaler ou d’enrouler le génois, on peut envisager de tourner autour de celui-ci moteur enclenché bien entendu. Je n’en suis pas arrivé là ! D’ailleurs avec mon petit solent je me sens bien et je me traine pas tant que ça…d’abord… ! A l’approche de la passe Piantarella entre les iles Lavezzi et la Corse je cherche mes amers. Cette fois le passage se fera à la voile. Mon Commandant et ma Capitaine se sentent d’attaque. Il y a moins de monde que la première fois et ils se sont perfectionnés depuis ..! Par contre pour ce qui est des amers indiqués sur la carte, c’est à revoir. Le SHOM n’a surement pas pris en compte que la végétation pousse ou alors les corses ont oublié de passer la tondeuse…impossible de les aligner !! On se rabat sur le GPS et tout se déroule bien. A 16h30, je suis solidement ancré devant la plage de la Ruscana dans la baie de Pinarellu. J’attends les 40 nœuds annoncés de quille ferme!! Le coup de vent annoncé est prévu dans 2 jours. Mon Commandant profite de cette avance pour monter au mât et réparer mon génois. Avant même d’atteindre les barre de flèches un éclair retenti au large… « Et si on remettait ça à plus tard, non !? Je ne me sens pas très « éclairproof » ! » Il faut savoir, que l’orage sur un voilier n’est pas à prendre à la légère et vaut mieux ne pas être en contact de quelconque métal. Et là vous vous dites : « Mais Kâwane tu est tout en alu ! » Oui c’est exact, mais ce n’est pas un problème bien au contraire. Je m’explique. Si la foudre percute mon mât, ma coque protège mon équipage tel une cage de Faraday. Bien sur dans ce cas, mon équipage est confortablement installé sur les banquettes à l’intérieur et ne touche aucun objet métallique. Cela est donc vrai pour des coques en aluminium et acier à l’instar des voiliers non métallique qui doivent absolument relié leur mât à la quille par un lien conducteur. L’autre possibilité pour les voiliers plastiques et d’entourer d’une chaine la base du mat et d’emmener celle-ci jusqu’à l’eau. Le coup de Mistral est moins fort que prévu et ancré sur 4 mètres avec 40 mètres de chaîne, je n’ai pas bronché. Fabien et Aude n’hésitent pas à me laisser seul, le temps pour eux de visiter les environs, de faire un peu sport et de gouter à la Focaccia. C’est une sorte de pizza, servie froide à priori, bon mais froid. En fait, ils auraient préféré un plat chaud vu la température extérieur due au mistral !! A suivre... Merci pour la lecture et bon vent ! @ plouf
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Mars 2020
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