14 octobre - 16 octobre 2017 Le mois d’octobre passe à toute allure, on est déjà le 14. St Mandrier c’est sympa, mais sinon la Ciotat c’est comment ? Sortir de la rade et faire le tour de la presqu’île demande du temps. Le vent est timide. Nous voici devant le Cap Sicié et une fois de plus c’est la pétole. Pourtant certain le présente comme la Cap Horn de la méditerranée…mouuuais !! Après quelques 20 miles, ma pioche se frotte au sable de la Rade de Ceyreste. Ce sera notre dernier mouillage avant ma mise sur ber. Snif ! On en profite pour rester à bord. Quand on pense à la Ciotat, on pense forcément à ces grues, son chantier, on pourrait croire que ça altère le paysage et pourtant je trouve que ça lui donne du charme à cette ville. De mon point de vue en tout cas, le tableau est captivant. Le Bec de l’Aigle en fond embelli surement cette sensation . Cette dernière nuit au mouillage s’annonce douce. Au petit déjeuner, paddle-boards et pêcheurs ornent le plan d'eau. En fin de matinée, des filets d'air glissent le long de mes voiles. Entre L'île Verte et le Bec de l'Aigle, le relief aspire à plonger. Ce rapace de calcaire, domine fièrement l'horizon et sous son flanc gauche cette petite île pourrait bien devenir sa pitance. Notre cap me fait remonter le vent. « Vent » est un bien grand mot, si seulement il pouvait forcir … il nous manque un mousse à fouetter ! Entre l'île Riou et l'île Jarre, on se fait gaillardement fumer par un cata...au près ! « Euh les amis ? C'est quoi cette voile d'avant sur son étai ?! » Après réflexion, il s'agit d'un Code 0 et je pense qu'entre mon génois bien lourd et cette grande voile d'avant hyper légère, ça fait la différence. Quand je naviguais à 3 nœuds, lui en faisait 4,5 pour un vent de 4,5 noeuds ! A l'entrée de la Rade de Marseille le vent forci et tourne légèrement. Mes voiles en ciseaux, il devient difficile de se frayer un chemin à travers tout ces bateaux. Les règles de priorités deviennent essentielles. Les réflexes s’aiguisent. Et oui ! C'est 17h un dimanche . A l'entrée du Vieux Port de Marseille, c'est la débandade. A notre rythme et sans faire trop d'écart, des voisins de dépassement nous orientent vers notre place. Ouf ! Le soir même, c'est autour d'un bon repas que ma Capitaine et mon Commandant partagent, avec les parents d'Aude, leurs aventures. Notre dernier jour de navigation débute à 10h00. Port Saint Louis n'a jamais était aussi proche. Le vent est absent... Mon pilote automatique Jacky est à la barre. L'équipage retrace ces derniers 6 mois. La nostalgie règne. Les grues industrielles se profilent. Le ciel passe du bleu au gris. Me voici dans le chenal. Sur notre bâbord, les mâts d'une épave percent la surface. Les bancs de sables malicieux appellent à la méfiance. Une fois à quai, une étrange sensation frissonne dans ma mâture. « Vous allez vraiment me laisser...là...tout seul...encore... !? -C'est pour mieux revenir Kawâne, mieux t’équiper et aller plus loin ! Ça ne nous enchante pas plus que toi, mais pour le moment on est obligé de passer par là . » Les 2 jours suivants n'ont été que rangement, grutage et nettoyage. Le moteur dessalé, les voiles pliées et rentrées, les bouts protégés, les réservoirs d'eau vidés, le pont bâché...il est temps pour mes amis de me laisser. « On se voit dans 6 mois Kawâne, prend soin de toi et n'en profite pas pour t'acoquiner avec tes voisines de ber ! ;-) » Merci d'avoir suivi nos petites aventures. On revient à bord courant mai 2018 pour un programme nous menant jusqu'en Bretagne si tout va bien ! Entre temps, il y aura peut être de nouveaux articles techniques et une belle vidéo de la Corse vu d'en haut. Et pour la prochaine fois, on essaiera d'être moins en retard pour nos articles … ! :-)
A bientôt et bon vent !
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