13 septembre-21 septembre 2017 Le 13 septembre, on reprend la mer. Peu de distance nous sépare de Porto Vecchio. Nous prenons place devant le port de commerce. L’accroche est difficile. La vase de la baie ne facilite pas le travail de mon ancre. On s’y reprend à 3 fois. Parfois je me demande si on y va pas un peu fort avec la marche arrière lors du test d’accroche ou alors le couple moteur est trop important. Cette étape « Porto Vecchienne » sera l’occasion de renvoyer mes panneaux solaires en garantie. Il faut savoir qu’en moins de 2 semaines ils ont rendu l’âme. Vendu comme souple à 60%, ils n’ont pas supporté la pose sur le bimini. Le bimini lui-même étant légèrement flexible en fonction du vent les panneaux bougeaient de même. Au-delà de 35 nœuds, les panneaux étaient débranchés, rentrés à l’intérieur et le bimini plié. J’imagine donc que quand on parle de flexibilité pour des panneaux solaires, on veut dire épousant la forme d’une capote de descente ou d’un bimini peu flexible et surtout collé ! Les nôtres tenaient par un système de bouts nous permettant de les glisser le long du bimini en fonction de l’orientation du soleil. Soit disant passant, la société Wattuneed n’a pas hésité à me les remplacer suite une expertise via tchat et ensuite via leurs ateliers. Ils ont été très pro. Ne souhaitant pas renouveler la même expérience, les prochains panneaux seront fixés sur cadre inox et orientable via un mâtereau afin de leur garder une parfaite rigidité. Bien sur le cadre ainsi que les panneaux seront facilement retirable en cas de très mauvais temps… Après postage des panneaux, mon Commandant s’arrête interpelé par « Moins 50% dans tous le magasins du 14 au 16 septembre ». Il s’agit du magasin Uship Comptoir des Mers avenue George Pompidou. Autant dire que mon équipage ne s’est pas gêné pour y faire un tour et effectivement il y a bien 50% dans tout le magasin, de la moindre petite vis à l’ancre… Pour une fois qu’on est au bon endroit au bon moment ! Même si le compte en banque commence à tirer la proue, mon Commandant et ma Capitaine n’hésite pas très longtemps à faire des affaires. Quand une ancre Spade numéro 1 dans tout les test passe de 600€ à 300€ ou qu’un antifouling Trilux passe de 180€ à 90€, etc…c’est tout vu ! Quoiqu’il en soit, ces achats étaient prévus dans un an. Et oui tout est cher dans le nautisme alors quand on tombe sur de bonnes affaires il peut arriver qu’on se lâche. Pour les futurs navigateurs passant dans la zone à ce moment là, allez y…le magasin devrait faire cette démarque chaque année !Porto Vecchio c’est aussi l’occasion de revoir Steph et sa famille. Mentionné dans les articles précédents, Steph a été le premier patron de mon Commandant dans sa carrière de plongeur avec Porto Vecchio Plongée. Et c’est avec une belle plongée autour de l’île de la Vacca qu’ils découvrent ou redécouvrent les fonds marins de la zone. Barracudas par centaine, mérous par dizaine, dentis et corbs sillonnent les fonds. La surprise est de taille, mon Commandant voyage dans le temps 6 ans plus tôt. La réserve naturelle profite à la faune ! Le soir même, invité par l’équipe, ils se retrouvent au club autour d’une bonne raclette ! Mais non, Il n’y a pas de saison pour une bonne raclette ! Le 17 septembre, on sort de la rade. Autant venant de Pinarellu le solent me rendait légèrement mou autant là il était nécessaire. Vingt nœuds de moyenne avec des rafales à 25 nœuds sont enregistrés. La distance de 6 miles nous séparant de Porto Vecchio à Porto Novo s’effectue en moins d’une heure et essentiellement au largue. Je connais cette baie, y a de la place et une bonne accroche. Deux jours à plus de 30 nœuds sont encore prévus. C’est l’occasion de tester ma nouvelle ancre ! Deux jours plus tard : « Hé les amis, il serait temps de reprendre le large si vous voulez profitez des Lavezzi! Dans 3 jours, on récupère Arnaud en Sardaigne. » « Ok Kawâne, je remonte l’ancre ! » On prend d’emblé un ris dans le solent. Des bords de près sont prévu dans un bon force 5. La mer est peu agitée. « Dis Fab, tu peux étarquer le solent s’il te plait ! » Mon Commandant étarque, étarque, étarque et…..craque ! Surprise… le rail d’écoute s’est arraché sur un dixième de sa longueur. Les soudures ont lâchées. L’erreur vient essentiellement de la poulie de chariot qui trop avancé à subi une tension trop verticale au moment d’étarquer. Oui, elle n’aurait jamais du être autant avancée pour du près…! Cà c’est fait, on a compris. Heureusement, le reste du rail reste bien soudé et nous permet toujours d’utiliser les voiles d’avant. Cap vers les îles Lavezzi ! « Euh mouiller cette nuit au Lavezzi…si le vent ne chute pas faudrait trouver une alternative. » En fait les îles Lavezzi ne sont vraiment pas réputées comme étant un bon abri. La solution de repli la plus adapté reste la baie Sant’Amanza. Ca tombe bien, on connait pas ! Parfait ! L’ancre reprend du service à 18h. C’est joli le coin . On est pas nombreux à mouiller . La plage ,déserte, est calme. Le sable fin se mêle à l’eau turquoise. Un vieux bunker se devine au nord, une cabane en bois flotté habille le centre et les roches tapissent le sud. On s’y sent bien. Il est temps de faire un saut vers les îles voisines. Quatre heures de navigations sous voiles nous sépare des Lavezzi. La baie proche du cimetière de la Sémillante, mouillage réputé pour sa beauté est plein. Dans ce cimetière reposent les naufragés de la frégate, La Sémillante. Ce fut l'un des plus lourds naufrage en pertes humaines dans l’histoire de la marine française (1855). Un autel leur est également dédié. Par manque de place, on continue donc à contourner par le Sud pour remonter ensuite vers le Nord. Les mouillages sont tous pris. En même temps les places disponibles sont peu nombreuse et nous arrivons tard. Finalement, le nord Cala di u Grecu s’avère un bon abri tant que le vent reste d’ouest. Le fond de roche ne nous rassure guère, la deuxième ancre de poupe s’avère nécessaire. Le lendemain, la journée commence par une balade en annexe autour de l’île. La mer est très calme, on regrette de ne pas avoir de paddles. L’île est parsemée de bloc de granites. Les voies d’accès vers l’intérieur s’apparente à de mini-passes ouvrant sur diverses criques où seuls des bateaux à faible tirant d’eau peuvent s’engager. Les amas de granites laissent notre imaginaire à la fois perplexe et rêveur. Aude et Fabien laissent mon annexe dans la Cala Lazarina. Une petite marche ne leur fera pas de mal. Le tour se fait assez rapidement, j’ai même pu les surveiller par moment ! En fait c’est peut être eux qui me surveillaient! Sur leur chemin, ils croisent un collègue de Port Saint Louis Du Rhône. A ce qui parait les routes se croisent et se re-croisent. Et pourtant la mer est vaste ! La matinée passe, il est temps pour mon équipage de rentrer. Une dernière baignade dans les eaux turquoise des Lavezzi et hop on hisse les voiles. Bon en fait le « hop on hisse les voiles » en a été tout autrement, il a fallu lutter 30 minutes avec l’ancre arrière avant de pouvoir nous libérer. Et oui tout n’est pas toujours si simple ! Allons voir ta grande sœur Mademoiselle Corse, mais tu resteras toujours la plus belle, tu resteras toujours l’Ile de Beauté… Merci pour la lecture, bon vent et @ plouf
2 Commentaires
Frenchy
18/12/2017 13:31:06
C'est super ! Les photos sont absolument magnifiques !!! On attend la suite.....
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Fabien
18/12/2017 13:39:38
Merci, ça fait plaisir que ça fasse plaisir ! La suite arrive mais doucement...! :-)
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