5 juillet 2018 au 17 juillet 2018 L’île de Majorque s’éloigne, devant nous Ibiza pointe le bout de son Cap... La mer houleuse met à rude épreuve l’estomac de mes matelots. Aucun souffle pour me stabiliser…pour gonfler mes voiles, si ce n’est une petite heure au travers par 4 nœuds de vent . Mon moteur râle. La pêche reste toujours d’actualité et toujours sans succès. A l’inverse des nœuds dans la ligne qui eux sont toujours au rendez-vous, mais heureusement et au grand soulagement de mon Commandant, ma Capitaine prend plaisir à défaire tout ça !! Apparemment il s’agirait pour elle d’un jeu ou d’une forme de méditation ! Les miles passent. On hésite… Est ou Ouest. Après réflexion, lecture et description positive de la côte Est par une amie, notre cap sera celui du soleil levant. La cala San Vicente ouverte au Sud-Est sera parfaite pour la nuit. Le sable moelleux accueille mon ancre. Hôtels, restaurants et bars se partagent la plage. On est le 6 juillet, je me dirige vers la cala Talamanca. Cette fois le vent m’escorte. De face, je tire des bords. De 10 miles prévue, on fini avec 22 miles aux compteurs. Mouais…ils sont pas encore au top dans la gestion des distance quand il s’agit de faire du près… La cala est très mal choisie, on se fait secouer toute la nuit !! Autant, ils hésitaient encore à traverser vers Carthagène vu la belle fenêtre météo autant là c’est sur, c’est repoussé ! Commencer 30 heures de navigation dans la fatigue c’est un peu chercher les complications. Si encore on était pressé ! Au moins maintenant c’est sur, on va visiter les environs. Vous vous demandez peut être pourquoi nous ne souhaitions pas visiter l’ile d’Ibiza ? Réponse : la surpopulation, le bruit et tout ce qui va avec… Sauvage mon équipage ?! Non…. On fuit notre cala pour rejoindre la cote Sud d’Espalmador et se mettre correctement à l’abri de la houle d’Est. Cette île longue de 1,5 mile et large de moins d’1 mile s’élève à 24 mètres. Elle est reliée à son île voisine par un long cordon de sable et de roche, le Freu Poco. Il est tôt, très tôt…et très peu de monde profite de ce superbe mouillage. Mais ça c’était avant… !! En fin de matinée, ce n’est pas le vent qui lève la houle mais bien tout se qui passe autour de moi. Le nombre de navires est impressionnant. Du yacht de 60 mètres au semi-rigide en passant par le kayak, mais lui il ne fait pas vraiment de vague, tout est là ! J’apprends par la suite qu’Espalmador et Formentera sont considérés comme le St Tropez des Baléares. Je confirme. Leurs pas les mènent vers un restaurant, le temps d’un petit verre. Mais quand une ancre se coince quelque part mon Commandant est toujours là pour la décoincer, ce qui leur vaut un deuxième apéro gratis ! Au grand bonheur du couple qui retrouve son ancre… ! Le soleil se couche, Aude et Fab idéalement placés sur leur fauteuil en terrasse profite de cet instant. Le ciel s’enflamme… « Con te partiro, Su navi per mari, Che ioloso… » Si si…! le restaurant nous glisse(comme à leur habitude) Andrea Bocelli du début jusqu’à la fin du coucher de soleil avec un timing absolument parfait ! Mais parait-il que pour le timing c’est un coup de chance… Imaginez la dernière note de musique à l’instant précis du dernier rayon de soleil… Malgré cette belle mise en scène mon équipage profitera plutôt de la plage pour les futurs apéros. Et il n’y aurait plus l’effet surprise d’autant plus que la bière à 6 euros et le « Pan con aioli » à 4 euros par personne ça pique… mais il était très bon et en telle quantité que ça leur a fait le repas (c’est un légume l’aioli, si si ! ) Le 13 juillet on se retrouve de nouveau mouillés à la cala Talamanca afin de récupérer un colis et surtout de visiter la ville d’Ibiza. Eivissa (Ibiza en catalan) est la capitale administrative de l’ile d'Ibiza. Outre sa réputation de ville festive on y trouve un centre historique pittoresques avec un labyrinthe de petites ruelles.Si une chose est à visiter sur l’ile d’Ibiza, c’est bien la ville haute.La vieille ville est ceinturée par des remparts fortifiés avec plusieurs entrées. Celle de Ses Taules (face à la place de la Constitucio) est la plus impressionnante avec son pont. Elle donne directement sur le musée d’art Contemporain d’Eivissaet sur la Plaça de la Vila avec ses nombreux restaurants et ses petites ruelles ombragées.Il est intéressant de se balader sur les remparts pour profiter des nombreux points de vue sur la ville, la mer mais aussi sur le port. On pied de la vieille ville de nombreux commerces tapissent les rues. Les bars style lounge remplissent le port. De ferventes supportrices de l’équipe de France de football interpellent mon équipage, ça tombe bien on cherche un endroit pour voir la demi-finale… Et se retrouver dans un bar Espagnol tenu par un Marseillais le soir d’une demi-finale de coupe du monde de football ça promet… Suite à cette petite visite « Eivissienne », il est temps de filer vers l’ouest et de s’imprégner un peu de cette côte plutôt sympathique. Un court passage au stand de la Marina Botafoch pour l’eau et le gasoil et nous voila en route vers la cala d’Hort. Une fois le cap Falco derrière nous, le superbe roche Es Vadranell et de Es Vedrà se dressent au loin. Es Vedrà est considéré comme un des lieux mystérieux de la planète. Selon la légende, il serait un bout du continent disparu l’Atlantide ou encore, l’île sur laquelle se trouvaient les sirènes qui voulaient charmer Ulysse. On dit aussi que les pyramides d’Égypte ont été construites avec ses pierres, ainsi que les fortifications qui protègent l’île mais ça, c’était au temps des Phéniciens. Mouais…ils sont bizarres les terriens avec leurs histoires … ! Mais c’est vrai qu’il a quelque chose d’attirant ce rocher. De notre mouillage la vue est splendide et de la plage c’est pas mal non plus. Le sable clair et l’eau turquoise offrent un superbe contraste! Un jour plus tard, on continu notre cabotage pour venir s’abriter du coup d’ouest à la cala d’Hort. L’illa Es Frare sur notre tribord,on continue vers le Nord et contournons la Punta des Cavall. Arrivés au mouillage, il est difficile de trouver une zone libre de posidonie. Après de nombreux tour entre les bateaux tel un chat qui tourne avant de s’asseoir, on trouve enfin notre bonheur. Mais malheureusement tout le monde ne se pose pas autant de question… ( Cf la petite vidéo ci-dessous) Sur la plage, ce ne sont pas des transats mais carrément d’énormes lits, canapés… on se croirait dans un camp Romains ! Il y a même un salon de massage. La foule est bien là est il est bien difficile de se frayer un chemin afin de déguster une bonne pression devant la finale !!! Finale qui reste plutôt palpitante, surtout qu’ils sont entourés d’Anglais qui supportent la Croatie, aaah la perfide Albion ! D’ailleurs si j’ai bien tout compris…on est les champions.. !! On est les champions…! On…on…on est les champions… !! Bon mon équipage a eu son quota de foot pour un bon moment avec 2 match en 1 semaine, heureusement si mes calculs sont bon la prochaine fois se sera en 2038… En dehors de la foule, de la douche salée (oui oui salée…on a pas bien saisit l’idée là … !) et des énormes transats bien rembourrés, une petite balade en paddle, kayak, annexe ou autre s’impose le long de la roche où des petites grottes et tunnels valent bien un petit détour… Ce mouillage est notre dernier des Baléares ce qui impose un bon petit resto …Pour ce qui est du choix il y en a pas trop, la plage en propose qu’un seul. Cher mais bon … de l’agneau aux cèpes accompagné de son coulis de purée pour monsieur, quant à madame il s’agit de pâte au langouste…rien que ça ! Le 17 juillet le vent nous porte, environ 30 heures nous séparent de Carthagène. Y a plus qu’à … !
N'hésitez pas à laisser des commentaires, à bientôt, bon vent et @ plouf !
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