Du 16 juin 2019 au 21 juin 2019 Dans l’après-midi nous quittons Vigo afin de trouver un mouillage sur la partie Nord de la ria... Le vent de force 4 est toujours un peu rafaleux, la mer est belle, et c’est en deux bords de près que j’atterris face à la Playa de Barra tout juste à la sortie de la ria face aux Iles Ciès. Il y a bien un courageux qui nage mais la plupart des gens paressent sous les derniers rayons de soleil. Le mouillage est bien abrité de la houle de NW et peu fréquenté. Le vent chute dans la soirée et doit tourner légèrement Sud pour la nuit. Le matin du 17 juin le temps est couvert, quelques gouttes viennent même adoucir mon pont le temps de lever l’ancre. La météo ne s’est pas trompée, le vent de Sud arrive et avec lui les nuages chargés de pluie. Le paysage parait tout de suite bien plus austère. Nous contournons la pointe de la Péninsula de Morrazo qui borde le Nord de la ria de Vigo et entrons dans la petite ria d’Aldan. Initialement aux alentours de 7 nœuds, le vent nous offre du portant, enfin ! Mais malheureusement, il chute rapidement en dessous de 5 nœuds, à ce stade ce n’est plus du portant mais de la dérive… Mon Commandant met une ligne à l’eau et commence à en monter une seconde avec un fil plus résistant et des hameçons neufs. Le vent continue de chuter, sous les 3 nœuds, plus d’espoir d’avancer. On relève la ligne ( vide) et on lance la risée Solé Diesel à l’entrée de la ria Aldàn. On y découvre nos premiers viveiros, des parcs à moules, très nombreux dans le secteur. A l’inverse des casiers ou filets, cela sont bien visibles, et parait-il, cassent légèrement la houle. Hésitant entre deux zones de mouillage, nous nous retrouvons face à la playa San Chian. Au Sud de cette même plage, de fourbes cailloux affleurent la surface et les viveiros ne laissent pas de place à l’erreur. Notre ancre est solidement ancrée dans le sable parune longueur de chaîne représentant 5 x la hauteur d’eau et une bonne marche arrière, le coup de vent attendu peu se pointer ! Une main de fer et son bout part de 2m en dessous du davier et revient au taquet arrière tribord. Ce long bout de 11m garantie une bonne souplesse sur l’ensemble du mouillage dans les rafales. La plage déserte se prête à une petite excursion crépusculaire. C’est l’occasion de rapatrier une petite abeille clandestine sur la terre ferme. L’abeille une fois bien installé sur une marguerite, mon équipage admire la plage et profite du calme. Sable blanc ultrafin, eau turquoise, rochers arrondies, il plane un air de Seychelles. L’air fraichi et le retour à bord ne tarde pas, le moteur ayant tourné, la douche sera chaude ce soir. Le lendemain le temps est à la pluie et le vent commence à tourner Sud Sud Ouest. Il se renforce doucement. Le plus gros est prévu dans l’après-midi avec des pointes à 40 nœuds. La journée passe tranquillement à bord. Atelier pain, yaourts maisons à la cocotte, visionnage de série, écriture du blog de bord pour ma Capitaine et rattrapage du blog de bord pour mon Commandant bloqué au mois d’aout 2018. Pendant ce temps là, les rafales me tirent bien sur la proue mais je tiens le coup. Le vent tombe progressivement dans la soirée. Nous quittons notre mouillage dans l’après midi. Le vent dépressionnaire de SW est toujours là, mais bien affaibli. Je pointe au Nord par un bord de travers puis largue. Face à moi la péninsule d’Ogrove devrait m’offrir un chouette mouillage. Sur d’ancienne carte, Ogrove était une île, mais les vents de SW ont patiemment accumulé le sable formant ainsi un isthme qui la lie au vieux continent. Cette péninsule marque l’entrée Sud de la Ria de Arosa, la plus grande de Galice, et recèle de nombreux petits ports et mouillages au détour de ses multiples recoins et îlots. La Ria Aldan qui nous a gentiment accueillies pendant ce petit coup de vent de Sud creuse une mini Ria dans la côte Sud de la Ria de Pontevedra. Initialement il s’agissait donc de se déplacer sur la Rive Nord en prévision de la Nortada dans la soirée. Mais ce plan va se retrouver contrarié par la houle qui ne doit se décider à tourner que le lendemain. D’ailleurs on la voit bien se diriger droit vers Sanxenxo, notre plan A ! Une nuit à rouler n’enchante pas mon équipage qui cherche donc un plan B. Euh sur la côte Sud de la Ria Pontevedra ? Mmm…la houle qui aime suivre la côte semble s’en donner à cœur joie là aussi… On se dirige alors vers l’Isla de Ons, cette ile orienté Nord-Sud dans sa longueur, devrait nous abriter en mouillant à l’Est. Queunini !! Une fois sur place on se fait bien brasser… ! Ca ne va pas le faire non plus ! Pendant ce temps le vent continue de chuter en dessous de la barre des 5 nœuds. Qu’à cela ne tienne démarrons le moteur direction la Ria d’Arousa, on trouvera peut être quelques choses par la bas ! Nous doublons donc Ogrove et rentrons dans le chenal principal qui trace la route entre divers écueil de l’entrée de la Rià d’Arousa. Mon équipage aimerait ne pas trop devoir s’y enfoncer, ce qui rallongerait la route vers La Corogne. Se serait bien de pouvoir fouler le sol Breton en juillet ! Ils ont donc repéré un possible mouillage abrité de la houle face à Pobra do Caraminal sur la Rive Nord. Mais en passant Aguino se découvre la plage d’Aganadino qui semble bien propice à nos souhaits. Ahhhh !! Mon ancre reprend finalement du service vers 19h30. A leur réveil des pêcheurs virevoltent à plusieurs mètres de moi ! Les casiers qu’ils remontent sont vidés et aussi tôt repositionnés. Espérons que mon ancre n’ai pas la mauvaise idée de se coincer dans l’un deux ! On ne pouvait pas imaginer autant de casier tout autour de nous, ils ne sont absolument pas balisés, ce qui doit surement demander de nombreux amers ou point GPS, bien précis, afin les retrouver ! Peut être que ce petit coin de mouillage mériterait un orin… Dans l’après midi, mon équipage chevauche mon Kawanou, et part à la visite de ce petit village de pêcheur. Ils en profitent également pour y faire le plein de vivre. Pour se rendre au port du village, à 15 min d’annexe, soit un contourne Les Centolleiras, ce qui peut vite devenir long voir même dangereux soit on passe sous les arches de la jetée qui relie la plage aux îlots. La marée n’étant pas suffisamment haute, il préfère la deuxième option quitte à beacher, se balader sur les îlots et attendre que ça monte. De gros blocs de granite arrondis composent les îlots. Cet aspect leur donne un petit air des Lavezzi et perdus dans leur contemplation ils en oublient que la marée monte…et que Kawanou n’a pas plus vraiment pied enfin coque…comme mon annexe est plutôt sympa elle est allée les attendre calée contre un rocher ! Ouf le 100m nage libre n’était pas vraiment prévue à leur programme ! Une fois la jetée passée et mon ghindi amarré au quai les voilà sur terre. Une petite balade, une pression bien fraîche les pieds dans le sable et un gros passage au supermercado les revoilà à mon bord quelques temps plus tard. Sur leur trajet, par une envie de discuter, ils rencontrent un équipage français qui remonte également en Bretagne. Pris un peu plus par le temps, ils s’apprêtent à lever l’ancre pour une longue nuit de navigation afin d’être en ligne de départ dans 2 jours pour la dépression de SW qui devrait les pousser allègrement vers le Nord. Nos routes ne se croiseront surement pas avant la Bretagne. Le jour se lève sur le premier jour de l’été et surtout sur l’anniversaire de mon commandant ! Pour ses 34 ans le soleil a décidé d’être de la parti. On lève l’ancre dans l’après midi, sans casier, et après un petit passage des zones rocheuses au moteur mes voiles sont hissées. Une jolie brise de NW s’installe, parfait pour du près. Le mer est belle, l’absence de houle m’offre des pointes à 6 nœuds. Le compas cible Corrubedo et ses dunes de sable. Seulement 12 miles pour s’y rendre en 4 bords. Bien abrités de la houle d’Ouest le vent doit tourner Sud en fin de nuit tout en restant bien faible le matin. Mon équipage peut me laisser sereinement et profiter d’un bel-apéro au pied des dunes. Quoi ? Sur la plage ? C’est pas cool ! Vous m’avez fait saliver toute l’aprèm avec vos odeurs de gâteaux pommes-rhums-vanilles et vous dégustez tout ça loin de moi ! Pfff filez…j’ai compris…vous me trouvez déjà suffisamment ventru hein ?! La plage est déserte et le coucher de soleil magnifique…parfait ! Mon commandant apprécie ses cadeaux, des chaussons et des grosses chaussettes en mérinos ( il paraît que mes planchers sont froids), une petite sacoche pour accéder plus facilement à ses objectifs photos, des petits sablés au gingembre… Une fois les bougies soufflées et le gâteau mangé l’humidité tombe vite et il commence à faire frais. Pas d’inquiétude, il y a un bon moyen de se réchauffer : tracter l’annexe vers l’eau. Et oui, la marée l’a ce coup-ci laissé bien haut sur la plage. Oooh hisse ! ... A bientôt, bon vent et bonne vacances !
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