8 Aout - 12 Aout 2017 C’est sur une mer belle avec un vent de 9-10kt que nous partons de Galéria le 8 août à midi. Quelques bords de prés nous amènent 4h plus tard dans le golfe de Porto. Ce golfe magnifique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO est totalement ouvert à l’ouest ce qui le rend rarement accueillant pour un mouillage, mais cette nuit c’est la pétole qui est prévu et nous en profitons pour aller planter notre ancre sous les magnifiques Calanche di Piana ! Ici, comme le chantait Luis Mariano « Lorsque le soleil descend les rochers sont rouge sang … » (le clip kitch c’est cadeau !). Cette coloration est du à la porphyre rouge, une roche magmatique qui a été taillée par la mer et les embruns créant des grottes glougloutantes, des arches, des tunnels et des sculptures où chacun verra des visages, des animaux …. C’est en annexe que Fab, Mag et Aude partent en découvrir les recoins. Rentrant dans toutes les grottes à la recherche du trésor des pirates. Bon ils l’ont pas trouvé mais le coin est un trésor en soit ! L’eau y est transparente, foisonne de poissons, juste au niveau de la surface les tomates de mer (actinie rouge, une espèce d’anémone) font comme des rubis ronds incrustés dans la paroi, le soleil passant dans des interstices de la roche fait son spectacle d’ombres et lumières... Certaines grottes s’avèrent être des tunnels débouchant sur d’autres calanques cachées. Le paysage est digne de l’île au trésor ou de l’île au pirate chez dysneyland ! D’ailleurs quelques sensations fortes sont au programme quand les vagues d’un des promènes-touristes qui sillonnent la zone s’engouffrent dans une grotte et secouent le Kawânou dans tous les sens, le jeu devient alors d’éviter de cogner les boudins trop fort contre les rochers ! Le bruit du ressac est d’ailleurs impressionant au fond des grottes, ça gronde, ça souffle, ça glougoute comme à l’entrée de l’estomac d’un monstre… De baignade en session rame, de « c’est trop beau » en « t’imagine si ça s’écroule ? » mon équipage s’est bien éloigné, ils sont de l’autre coté du capo Rossu et il est temps de rentrer. Mag est déposée à mon bord avec pour mission d’expliquer à Damien resté se reposer tout ce qu’il a raté, les 2 autres poursuivant un peu la balade en longeant les falaise en direction du fond du golfe, le paysage est toujours époustouflant et chaque petite entrée de grotte donne envie d’y faire un tour, mais le soleil se couche (du coup si vous avez bien suivi les rochers sont rouge sang !) et il est temps de rentrer. Le lendemain matin Damien profite à son tour d’une petite balade avec Fabien dans les recoins de Piana. En début d’après midi il faut repartir, le timing est serré le commandant ayant un avion à prendre à Ajaccio le 12 au matin. Le vent est autour des 10kt comme la veille, mais forcissant avec une houle de 1 à 2m précédant le coup de vent annoncé. Après 6h de navigation au prés et bon plein nous passons la passe des sanguinaires au vent arrière les voiles en ciseaux pour arriver dans le golfe d’Ajaccio. Une fois derrière les sanguinaires la mer est lisse, plus de houle. C’est sous la pointe de Scudo (où il y a la maison de Tino Rossi, le meilleur ami de papa noel) en face de la plage d’Ariadne que mon équipage décide de mouiller. Le mistral doit arriver dans la nuit. Le lendemain nous restons sagement à l’ancre, ça souffle bien mais nous sommes protégés de la houle par les Sanguinaires. Alors que mon équipage est occupé avec des questions graves et existentielles (A quel jeu on joue ?) un voilier de location arrive pour mouiller à côté d’eux … et se retrouve en plein dans le chenal d’accès à la plage … ah non c’est bon ils relèvent l’ancre … pour la mettre une centaine de mètre plus loin en marche avant larguer 15 m de chaine et en moins de 5 min tout le monde sur l’annexe direction la plage … euuuh ok mon équipage est un peu stressé de la longueur de chaîne et du test en marche arrière et là quand même ça semble léger . Mag et Damien se renseignent sur « est ce que si on récupère un navire à la dérive il est à nous ? » (la réponse est non) . Au bout d’1h30 le vent à forcit avec 25-30kt … Et notre voisin décroche gentiment, mètre après mètre il se retrouve de nouveau dans le chenal ce qui attire l’attention d’une monitrice de jet-ski qui prévient les sauveteurs de la plage, qui viennent constater qu’il n’y a personne à bord et s’en vont après nous avoir déconseillé de monter à bord pour rallonger le mouillage… Mouais bon … on va peut être pas laisser un bateau partir à la dérive non plus … surtout qu’il ne va pas tarder à arriver en une zone plus profonde où il risque de ne plus accrocher du tout … Mon équipage contacte le Cross … qui est au courant et nous déconseille également de monter à bord pour des histoires de responsabilité… Ils finissent par trouver le numéro du loueur qui, bien content, autorise (par mail) mon équipage à essayer de remouiller son bateau et essaye de contacter l’équipage à qui il l’a loué. Fab et Damien partent donc en mission sauvetage, mais à peine arrivés sur le bateau le loueur les rappelle : il a réussi à joindre l’équipage qui arrive. Ils restent donc sans rien toucher en les attendant. Quand ces derniers arrivent ils affirment que pourtant ils ont mis de la longueur et testé l’accroche… mouais… mais bon tout va bien le bateau n’est pas parti à la dérive, le loueur nous attend à Ajaccio pour nous remercier et l’équipage de loc finit par décider d’aller au port… Et mon équipage peut reprendre sa partie ! Le 11 août le vent est à 15/20kt et la mer agité mais le gros de la houle est cassé par les Sanguinaires . On lève l’ancre direction le port de Tino Rossi. Mon équipage y a réservé une place il y a 1 semaine et le port l’a rappelé presque tout les jours, la veille aussi en demandant l’heure d’arrivée. A 13h comme annoncé mon équipage se pointe au port, fier de sa ponctualité, mais le port semble plus interessé par placer les gros yatch que nous... Après 1H30 à faire des ronds dans l’avant-port et plusieurs rappels de notre existence aux gens du port toujours rien … Perdant patience mon équipage décide de s’installer à une place libre… qui finalement ne l’est pas, la manœuvre étant interrompu par une dame qui nous indique que son bateau est en train de revenir … ce cafouillage nous fait laisser Damien sur le quai qui part tout énervé à la capitainerie … et là miracle, 2 minutes plus tard ils nous contactent pour nous donner une place... Celle d’un bateau qu’on a entendu partir il y a bien 30 min… mais non non ils nous avaient pas oublié ! Une fois amarré mon équipage part à la découverte d’Ajaccio pour passer la dernière soirée ensemble. En effet le lendemain matin Fabien s’envole vers Toulouse pour quelques jours et l’enterrement de vie de garçon de Julien, un copain qui était là pour mon baptême et mes aventures avec la pendille de Rosas ! Et Damien et Mag prennent le ferry le soir. La journée du lendemain se passe tranquillement entre balade et parties de dés. Le soir il n’y a plus que ma capitaine à bord, ça fait tout vide d’un coup ! En attendant le retour de Fab le 17 août elle aura le temps de bien connaître les rues d’Ajacciu, d’établir un classement des différentes glaces, d’assister à des reconstitutions historiques dans la ville pour les journées Napoléoniennes et au feu d’artifice du 15 août. Le 18 je sors enfin du port pour aller au mouillage ! Bon ok c’est pas le mouillage le plus idyllique que j’ai connu, en face de la jetée du Marconajo juste à côté des ferrys … mais c’est déjà plus agréable que le port, il y fait moins chaud et on a moins de voisins ! ON va y rester quelques jours car le 21 août on récupère Sébastien (le frère de mon Commandant) et de nouveaux panneaux solaires.....
Merci pour la lecture , @ plouf et bon vent ...!
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